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ININI

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Gator33

Description :

Roman d'aventure en Guyane française. L'action se déroule sur la rivière ININI, à partir d'un village amérindien où vit le héros, réfugié d'un monde dont il s'est séparé.

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Lettre 18

-J'EN AI UN !!
À peine le temps de poser un pied sur le bordé qu'une deuxième secousse le souleva de son siège. À partir de là tout explosa. Le fil fila à une vitesse vertigineuse, il manqua par trois fois de passer par-dessus bord en tentant de retenir le fil, chercha de l'aide vers la berge, lança un S.O.S. désespéré en direction de sa s½ur qui ne broncha pas, apparemment plus attirée par un oiseau que par la pêche.
Et il y avait de quoi pour elle ! Elle contemplait, stupéfaite, ce qui avait fait « tchoc » au-dessus de sa tête. Une flèche était plantée dans une branche, et sur la flèche il y avait une drôle de bête toute verte et vilaine comme un dragon... un iguane !
-J'en ai marre !! Viens m'aider ! Tu vois bien que je n'y arrive pas ! PAPAAA où es-tu ?
Son garçon avait les mains entaillées par le crin mais il ne devait pas bouger, même pas pour le soigner. S'il tombait à l'eau, pas de problème avec Akouli qui guettait un agouti en aval mais s'il sortait un aïmara pas content et qu'il laisse trainer une main... Il préféra oublier cette hypothèse et jeta un regard vers l'iguane dont il s'était occupé avant qu'il ne se laisse tomber dans l'eau. La flèche traversait sa poitrine.
-Je l'ai !! Je l'ai !! Alex ?!! Mais viens m'aider bon dieu !!
-A...assomme-le avec le sabre. Comme papa.
-Viens le faire ! Peux pas tout faire, moi !!
Ce qui s'appelait pompeusement « une s½ur » partit se réfugier tout au bout de la pirogue. Forcé de s'en dépatouiller seul, Morgan ramena le sabre à lui, le leva haut et ferma les yeux. Il lui fallu répéter l'opération plusieurs fois avant de sentir la ligne s'immobiliser. Au bout de la pirogue une spectatrice horrifiée le regarda suer pour monter à bord le poisson lardé de coups desquels s'échappaient des filets de sang. Éc½urée, elle prit sa ligne à deux mains pendant que son frère exténué se vautrait dans le fond de la pirogue en admirant sa prise.
Plus gros que celui de papa ! pensa-t-il avec fierté. Ouais. Même espèce mais plus gros ! Il vit qu'il était allongé sur les lignes avec des boucles de nylon qui dépassaient tout autour de lui. L'envie fut trop forte. Et il éclata de rire en démarrant un nouveau jeu : un, bien mélanger toutes les lignes ; deux, les rendre ensuite à celui qui s'était sauvé dans la forêt et trois, s'il ne peut plus défaire les n½uds, vous avez gagné ! Akouli n'allait pas être content mais tant pis pour lui ! Et puis il remarqua sa s½ur qui attendait, l'air très sérieux, que ça morde à sa ligne. Un sourire satanique illumina son visage... J'espère que tu vas en attraper un encore plus gros et tu vas te débrouiller toute seule ! ça, tu peux me croire !
De son poste d'observation Païla approuva toute l'action de son fils sauf la perspective de passer le reste de la journée à démêler.
Deux groupes d'amazones survolèrent l'Inini en jacassant, puis ce fut un toucan grand-bec au vol si particulier mais Alexana n'eut pas la chance de les observer car sa ligne décolla d'un coup. Les premières secondes de terreur passées elle tenta de freiner le fil qui défilait dans ses mains. Ça fit mal. Elle lâcha tout dans un réflexe, se ravisa, ça refit mal mais ne lâcha plus. Pas question de perdre sa brosse à dents ! Et pendant que des secousses inimaginables lui démontaient les bras elle se souvint de son frère qui faisait la même chose en lui apprenant à danser le rock. Mais c'était mieux. Avec lui elle avait juste peur d'avoir les bras cassés, pas de mourir comme maintenant au milieu des piranhas avec cette satanée pirogue qui roulait à en chavirer ! Soudain elle partit à la renverse et eut tout juste le temps de se rattraper à une liane. Que se passait-il ? son poisson... perdu ?! Le fil flottait mollement, emporté par le courant. Profondément déçue mais terriblement soulagée elle se leva pour mieux ramener la ligne à bord et là ce fut la surprise, inattendue, brutale et douloureuse. Sa main partit en avant à cause des doigts pris dans le crin, l'Inini vint à sa rencontre, elle vit les piranhas arriver par centaines, les caïmans ouvrir grand leurs mâchoires... Son cri inhumain fit bondir Akouli, affola son père, amusa son frère et une liane arrêta sa chute.
Morgan n'en pouvait plus de rire. Sa s½ur, les pieds dans la pirogue, avait le corps complètement à l'extérieur, presque à l'horizontale et elle hurlait comme une damnée, écartelée entre la liane et la ligne.
-VIENS M'AIDER ESPECE D'IDIOT !!
Païla sortit de sa cachette pour venir en aide à sa fille mais Akouli le retint, l'index sur la bouche.
Voyant qu'elle ne pouvait compter sur le clown plié en deux ni sur les « hommes », elle chercha une issue et commença par donner du mou dans la ligne tendue comme une corde à piano. Elle put alors saisir la liane à deux mains puis ramener la pirogue sous elle. Quand elle toucha le fond de la coque, sa prise se croyant sans doute libéré se mit à fuir la zone. Et Alexana n'eut pas le temps d'apprécier sa relative sécurité retrouvée. Sa ligne se tendit si brusquement, et avec une telle force qu'elle fut entrainée par-dessus bord sans avoir le temps de crier. Cette fois son frère bougea ses fesses. Il remonta jusqu'à l'endroit où une main s'agrippait encore à la pirogue et s'empara de la ligne.
-TOUCHE PAS !! hurla, hargneuse, Alexana. Le bras emporté en arrière par le poisson qui luttait férocement pour sa survie elle grimpa à bord propulsée par sa volonté de vaincre.
Médusé, Morgan la regarda remonter la ligne avec une rage qu'il ne lui connaissait pas. Et quand la prise de sa s½ur arriva dans le fond de la pirogue après seulement deux coups de sabre pour l'assommer, il découvrit un énorme poisson argenté, un akoupa.
Païla grimpa dans les branches pour récupérer sa flèche et l'iguane en sifflotant de bonheur. Dans la minute qui suivait Alexana l'engueulait comme du piraï pourri parce qu'il avait déposé l'iguane dans ses bras, Morgan le menaçait de le remonter sur sa branche pour lui apprendre à les abandonner aux monstres tandis que Akouli, ravi, se délestait d'une dent de cochon et de son bracelet de perles. La joyeuse équipe reprit l'axe de l'Inini sans que Païla puisse s'expliquer. Pour les calmer il accepta de ne pas toucher aux poissons, y compris au sien. À l'arrière Akouli décida de profiter de la situation. Il leva sa ligne crêpée au ciel dans des lamentations à fendre le c½ur d'une raie venimeuse. Pour le faire taire Païla promit de s'en occuper dès leur retour et là, seulement là, il put enfin nettoyer sa flèche en paix. Il la réinstalla sur l'arc, posa le tout devant lui en travers de la pirogue puis s'empara de la pagaie. Leur recherche de nourriture n'était pas terminée.
Ils se laissèrent pousser par le courant, se contentant de corriger de temps à autre la trajectoire de la pirogue dans un mouvement coulé de la pagaie. Assis tout à l'avant, Païla furetait la berge qui défilait au ralenti, derrière ça piaillait.
-Mais comment veux-tu qu'on sache où on en est dans la journée si tu gardes nos montres ?
-Énékeut'piteu sissi (regarde le soleil)
-NOOOONNN !! PAPA IL A JETE NOS MONTRES !!
-Akouli a raison. Regardez la hauteur du soleil. Il ne faudra pas partir plus tard quand vous reviendrez.
-Pourquoi « vous » ? s'inquiéta Alexana.
-À vous de vous débrouiller tous seuls.
-Ah mais non ! Akouli tu viendras, hein ?
-Oua. (non)
-Vraiment non ?
-Vraiment.
-Bof, lâcha Morgan pour se remonter le moral, si on revient un jour on connaîtra mieux l'Inini, n'est-ce pas, ti's½ur ?
-Anoumalé, fit Akouli tout en scrutant un point de la berge, là où il lui semblait avoir vu un cabiaï (ou capibara, plus gros rongeur au monde) s'enfuir sans un bruit.
-Ça veut dire quoi ? demanda Alexana en s'émerveillant de la hauteur d'un arbre géant , un kapokier.
-Demain.
-Oui... c'est ça ! s'insurgea Morgan.
-Alors c'est dommage, fit Akouli en appuyant nonchalamment sur sa pagaie, je croyais avoir avec moi des petits aïmaras qui voulaient apprendre à vivre comme les wui-lunes.
Piqué au vif Morgan regarda la hauteur du soleil, les berges tranquilles et se dit qu'après tout, que son père soit planqué dans la forêt avec Akouli ou au village ça ne changeait rien. Enfin si : demain il allait piloter !
Akouli s'étonna de son regard envieux posé sur le moteur. Et comme son arc était dessus il se méprit et le lui tendit.
-Ta'hém wouye païla ouké ? (tu veux pêcher à l'arc ?) demanda-t-il en mimant la position de l'archer.
-Eh ! J'sais pas tirer avec ces grandes flèches ! Moi j'ai l'habitude avec des normales comme celles de mon père.
Païla fit volte face..
-Tu as déjà tiré à l'arc ?
Et la question réveilla une passion. Un jour les enfants avaient voulu comprendre pourquoi leur père parlait avec tant de chaleur de son arc. Il s'agrippèrent à François Xavier, lui extorquèrent de quoi acheter deux arcs, quelques flèches et une cible. De retour chez eux ils partirent à la conquête du savoir. Dès la première séance il y eut un accroc qui faillit tout faire capoter : leur mère s'empara de leur arcs en les sommant de retirer les flèches plantées dans le tissu tendu du fond du couloir. Ils sautèrent sur FX, le chargèrent de récupérer les arcs, puis il dut les conduire à travers tout Paris jusqu'à ce qu'ils trouvent un club près du Château de Versailles. Et là, patiemment, mois après mois, ils apprirent à tirer correctement, parlèrent beaucoup avec les anciens qui leur apprirent les traditions. Fallait pousser plus loin. Effix fut remis à contribution. Ils achetèrent deux nouveaux arcs, du même type que celui de leur père ; des arcs tout simples, juste un bout de bois et une corde, comme au Moyen-âge. Et ce fut là que, au milieu des horribles vibrations produites à chaque décoche, ils découvrirent ce qu'ils cherchaient : l'arc était vivant. Il battait à leur rythme.
Et tandis qu'ils dérivaient dans le courant ils parlèrent sans discontinuer de tout ce qu'ils ressentaient dès qu'ils tenait « leur » arc, dévoilant au fil des mots leur émotion, leur amour, leur respect pour cette arme qui, après avoir nourri et défendu les hommes durant des millénaires avait été reléguée au rang de simple instrument de loisir.
Ils reçurent la réponse de leur père dans un regard et celle d'Akouli dans un long monologue où il était question de normalité des flèches : celles des Wayanas l'étaient, pas celles des Blancs ! Soudain Païla agita la main vers la basse-cour pour réclamer le silence. Un claquement sec venait de sortir de la mangrove. Un doux bruit qui annonçait peut-être de la bonne viande. Tandis qu'il s'appuyait sur sa pagaie pour freiner la pirogue le feuillage bougea... Il s'en allait ! Vite ! Il se redressa, aperçut le petit ½il qui le fixait, chercha le c½ur par-delà le masque des feuilles et sa flèche fila.
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#Posté le mardi 25 mars 2008 11:20

Modifié le mercredi 26 mars 2008 08:03

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Gator33, Posté le mardi 25 mars 2008 14:30

Je m'en souviens, de ce garde-manger naturel. Je me souviens aussi de cet aïmara mort que j'avais posé sur le dégrad... il a ressucité d'un coup et en trois bonds il a disparu dans l'eau ! Ce soir-là je n'ai mangé qu'une poignée de riz !


chantalguyane, Posté le mardi 25 mars 2008 12:49

TROP HEUREUSE de voir KUYA c'était a son époque AFFRO ,quelle tignasse ,et tes momes tu aurais pu leurs montrer comment neutraliser les aîmaras lol tu te souviens en leur collant nos doigts dans les yeux et en les enfonçant tres tres forts!!!!! lol comme ça le poisson était tetanisé et on pouvait lui passait une chaine dans la gueule en la faisant ressortir par l'ouie et hop a la flotte !!! on le garder vivant pour le manger le lendemain .....piapoupou


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